La Sélection (t2) : L’Élite

Titre : L’Elite (VF) / The Elite (VO)
Auteur(e) : Kiera Cass
Maison d’édition : Robet Laffon, collection R
Genre : Young Adult / Science-fiction / Romance
Parution : 2013 (France) / 2013 (USA)
Note : 13/20 [Ash : 15/20 ; Yuki : 11/20]

Résumé :
La Sélection de 35 candidates s’est réduite comme peau de chagrin, et désormais l’Élite restante n’est plus composée que de 6 prétendantes. L’enjeu pour ces jeunes filles ? Convaincre le Prince Maxon, le Roi et la Reine ses parents, qu’elles sont les mieux à même de monter sur le trône d’Illéa, cette petite monarchie régie par un strict système de castes et déchirée par deux factions de rebelles qui veulent la faire tomber.
Pour America Singer, la donne est encore plus compliquée : ses sentiments pour Maxon viennent se heurter à son amour d’enfance pour Aspen, garde royal qui hante les couloirs du palais, et à son sens aigu de la justice trop souvent déçu par les décisions royales… Entre intrigues de cour, dilemmes tragiques et loyautés divisées, America navigue à vue dans la tourmente, en quête de la décision qui changera à jamais sa vie…

Avis d’Ash :
Il arrive souvent lorsqu’on adore un premier livre, qu’on en attende énormément de la suite, peut-être même un peu trop. Cela a été le cas avec L’Élite qui n’a pas su tenir le niveau excellent du précédent tome. Malgré un univers toujours aussi complexe, bien mis en avant avec certains rebondissements intéressant, toute la partie touchant à la Sélection, tout ce côté télé-réalité est devenu bien trop présent, bien trop axé sur la romance ou plutôt le manque d’aboutissement de la romance.

Le personnage d’America est la principale raison de ma déception. Alors que je l’avais adoré précédemment, avec son caractère de feu, son intelligence et sa bonté. Elle s’est transformée en cruche qui se laisse commander par ses hormones. Son côté rebelle se montre avant tout avec sa jalousie ce qui est vraiment dommage. Je l’avoue, elle m’a même tapé sur le système à plusieurs reprises avec son caractère de girouette incapable de se décider sur son avenir, ses sentiments, sur l’homme de sa vie.

Ce qui est triste au final, c’est que cette indécision se répercute sur Maxon qui apparait aussi du coup comme un personnage indécis, un homme à femme, ce qu’il n’est pas. Il cherche à tourner la page, mais ne le peut pas. Il cherche à faire les choses bien et de venir en aide, mais il échoue. Ce qui ne l’empêche de nous montrer des facettes de lui inattendues et touchantes. En parallèle, Aspen n’est pas très présent, il est le seul à ne pas évoluer, il est d’ailleurs décrit comme le fil rouge de l’histoire par America. J’ai hâte de voir comment ces deux-là vont se débrouiller par la suite.

Mais heureusement qu’il y a les autres femmes de l’histoire pour remonter le niveau de tout cela et passer outre notre frustration. Marlee est définitivement et sans aucun doute mon personnage favori, pas très loin devant la fragile Lucy. Kriss est étonnante à sa façon et la véritable rivale d’Ame. Élise et Natalie sont quelque peu effacées mais cela ne change pas réellement. Quand à Céleste c’est la garce de service doublée de la bimbo dans toute sa splendeur. J’aimerais en apprendre plus sur la Reine, tout comme sur les princesses italiennes qui sont intrigantes. Finissons par le Roi qui est réellement un personnage antipathique, que l’on bien être « le méchant » réel de la trilogie.

Comme je l’ai dit précédemment, la romance ou son manque se traduit à travers d’un triangle, pour ne pas dire carré amoureux, qui est ennuyeux à plus d’un titre. Il montre avant le manque de décision des personnages, mais surtout le fait que l’intrigue fait du surplace, donnant une impression que ce livre est une transition. Heureusement que le côté historique, l’aspect diplomatique et les Renégats sont assez présents, faisant avancer certaines choses. Cela donne du rythme et permet de ne pas abandonner notre lecture.

Malgré un excellent début, j’ai tout de même été déçue par cette suite en demi-teinte. J’ai revu ma position sur certains personnages et j’ai des doutes quand à la suite maintenant. Mais d’un autre côté, l’auteure a su brisé l’illusion que tout était réglé au bout de 50 pages, qu’il n’y aurait pas d’obstacles, ni de difficultés. J’espère surtout qu’elle va passer la vitesse supérieure côté sentimental, car ici je n’ai pas vraiment trouvé mon compte. Un livre sympathique, toujours aussi bien écrit, mais qui nous avait promis mieux !

76/65